L’entrepreneuriat et le leadership au sein du milieu des « futurs managers » ou jeunes étudiants d’écoles de commerce s’affirme sur le plan international. La participation du Sénégal, à la compétition international Sife (Students In Free Enterprise) qui s’est tenu du 10 au 12 octobre passé à New York, a été jugé positive. Cette grande rencontre a regroupé quelque 1800 meilleurs étudiants répartis dans plus d’une cinquantaine de pays. Le Sénégal est le seul pays Africain francophone au Sud du Sahara à prendre part à cet événement fondée au États-Unis en 1975 et qui à une mission de développer des partenariats élargis entre le monde des affaires et celui de l’enseignement supérieur.

Selon Latif Mbengue, Country Director de Sife Sénégal, « ce programme a pour objectif d’amener les étudiants des écoles de commerce et d’université à participer au développement de leur pays à travers des projets qu’ils vont mener du début à la fin ». Lors de la cérémonie de restitution organisée ce vendredi 26 octobre au centre culturel américain de Dakar, les responsables du programme à Dakar ont décerné un satisfecit à l’équipe sénégalaise assurée pour la deuxième fois par Sup de Co Dakar.

La compétition était organisée sous forme de huit leagues de sept à huit équipes et le Sénégal partageait la même poule 2 avec les États-Unis, Lesotho, Portorico, Salvador et Singapour. A en croire, le conseiller pédagogique de l’équipe Sife Sup de Co, Oumar Dia, « au terme de la compétition l’équipe Sénégal n’a pas été classée même si les deux équipes qui sont passées en quart de finale sont les États Unis et Singapour qui va organiser la prochaine édition, le Sénégal fait partie des pays qui ont présenté les meilleurs projets de la compétition et ce qui nous a valu des distinctions ». Les projets présentés par la cinquantaine de champions nationaux en compétition devraient répondre à un certain nombre de critères dont « l’économie de marché », « la réussite personnelle », « l’entreprenariat », « la compétence financière », « l’éthique dans les affaires », « la durabilité du projet et de l’équipe ». Oumar Dia, a fait savoir que le Sénégal a présenté deux projets majeurs dont « Lueur d’espoir à Kayar ». Un projet qui, à en croire M. Dia, « a traité de l’immigration clandestine et qui est une contribution dans la lutte contre ce fléau dans cette zone de pêche ». Sur cette lancée, Jean Samson Okolbo de Sife Sup de Co, ajoute que « les étudiants ont monté un projet qui devrait amener à augmenter le niveau de revenu des populations de Kayar ». L’équipe sénégalaise avait présenté un deuxième projet qui a porté sur les Tangana à Dakar. A en croire, Ibrahima Kane, étudiant en cinquième année, « c’est un projet qui touche à la santé alimentaire et qui cherche à rénover les Tangana, amener les gérants à être de véritables entrepreneurs au niveau du Sénégal ». Ils n’ont pas gagné le titre de cette édition mais ils affirment avoir vécu une expérience capitale pour un étudiant qui aspire à être manager. Les « compétiteurs » sénégalais affirment avoir appris de la rigueur et du pragmatisme mais également de l’esprit de compétition qui sera déterminant dans le milieu des affaires.

Comme contrainte majeure qui a handicapé à l’équipe Sénégalaise, la barrière linguistique a été citée avec l’anglais qui était la langue de travail de dans cette compétition. Sur ce point, Sife Sup de Co compte mettre le paquet pour ne pas tomber dans les même travers et préparer dans meilleurs conditions la prochaine qui doit se tenir du 1er au 3 octobre 2008 à Singapour.

Pour rappel, Sup de Co Dakar avait remporté le championnat national 2005 et avait représenté le Sénégal à la compétition internationale SIFE (du 5 au 7 octobre 2006à Toronto, Canada). En prélude de la phase internationale, six établissements d’enseignement supérieur (Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sup de Co Dakar, IAM, Suffolk University, HECI, ETICCA, ISFG), ont discuté les phases nationales au termes desquelles Sud de Co a été désigné au terme de deux thèmes dont la coupe nationale et celle Coca Cola fondation Afrique.