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Pépinière d'entreprises du MEDS :
Un cadre formel pour porteurs de projets

Aider les entrepreneurs à disposer, à moindre coût, d’une enseigne commerciale, d’une domiciliation professionnelle et de tous les équipements requis au fonctionnement d’une entreprise, tel est l’un des apports de la pépinière d’entreprises, ouverte hier par le Mouvement des entreprises du Sénégal (MEDS).
 

C’est un pas significatif que vient de franchir le président du Mouvement des entreprises du Sénégal (MEDS). Dans sa volonté de promouvoir le développement de l’investissement privé, notamment à travers la création des Petites et moyennes entreprises et Petites et moyennes industries (Pme/Pmi), Mbagnick DIOP a mis en place un centre d’incubation au profit de tous les porteurs de projets. Inaugurée hier par le Premier ministre, Cheikh Hadjibou Soumaré, cette pépinière d’entreprises offre à ces derniers des possibilités de travailler dans de bonnes conditions. ‘La pépinière d’entreprises que nous inaugurons aujourd’hui a pour but principal de permettre à tous les porteurs de projets de s’installer dans de bonnes conditions et de disposer, à moindre coût, d’une enseigne commerciale, d’une domiciliation professionnelle et de tous les équipements requis au fonctionnement d’une entreprise’, indique le président du MEDS.

Pour Mbagnick DIOP, qui s’exprimait lors de cette cérémonie folklorique, la mise en place de ce centre d‘incubation constitue un premier outil pour l’exécution d’un programme majeur du MEDS. Il s’agit, dira-t-il, d’un programme connu sous le sigle de ‘Fifo’, c’est-à-dire Formalisation de l’informel vers le secteur formel. Son objectif est d’aider les entreprises informelles à réussir leur migration vers le secteur formel. ‘La pertinence du programme Fifo réside dans le constat que notre économie reste encore largement dominée par le secteur informel qui en est la force, mais qui en constitue également la principale faiblesse’, relève M. DIOP

Il s’agit donc, pour le MEDS, sans déstabiliser le secteur informel au risque de déstabiliser toute l’économie nationale, d’accompagner et d’encadrer les opérateurs économiques qui désirent faire le pari de structurer leurs entreprises selon les paradigmes de l’économie moderne. Et ce centre d’incubation constitue, aux yeux de Mbagnick DIOP, un début de solution pragmatique à la problématique du passage du secteur non structuré au secteur structuré. ‘Nous osons espérer que la pépinière d’entreprises du Meds jouera son rôle dans la réalisation de cette dynamique’, avoue-t-il

Le président du MEDS n’est cependant pas à sa première action dans le sens de contribuer à l’amélioration de l’environnement des entreprises. Les acteurs du milieu se rappellent des assises économiques sur le thème de l’intégration, de la soirée de gala des ‘Cauris d’or’, destinée à récompenser les meilleurs managers et les entreprises les plus performantes du pays. C’est dans le même esprit que s’est inscrite la quatrième édition du symposium international ‘Diaspora des affaires’, dont l’objectif est de créer, pour le pays, une véritable économie de l’immigration, etc. Au plan des perspectives, M. DIOP inscrit dans son agenda l’organisation prochaine des universités d’été de l’entreprise, la deuxième du genre, et l’organisation du septième Forum du premier emploi.

Ces multiples initiatives ont visiblement séduit le Premier ministre qui a encouragé le patron du MEDS et lui a promis son soutien. ‘Depuis quelques années, le Meds s’est imposé comme une organisation patronale d’ouverture et d’innovations. Il a pris plusieurs initiatives et entrepris plusieurs actions qui ont contribué à l’essor des Pme/Pmi dans notre pays…. Il mérite d’être encouragé et soutenu’, déclare Cheikh Hadjibou Soumaré. ‘Je voudrais vous réaffirmer que l’Etat reste à vos côtés pour vous apporter son soutien afin que vous occupiez pleinement la place qui est la vôtre dans l’économie nationale. Notre appui ne vous fera pas défaut et notre engagement, à vos côtés, sera total’, ajoute-t-il.

Le chef du gouvernement a, en outre, lancé un appel aux opérateurs économiques à tirer profit des mesures adoptées (décision de ramener de 33 % à 25 % l’impôt sur les sociétés, les décisions issues des sessions du Conseil présidentiel sur l’investissement, etc.), par le gouvernement et de parcourir leur part de chemin. Et Cheikh Hadjibou Soumaré de leur indiquer la voie à suivre. ‘Pour cela, estime le chef du gouvernement, vous devez faire preuve de hardiesse, d’intuition et de culture. Vous devez vous engager à relever le défi de la production et de la qualité’.

 

Ndakhté M. GAYE

source  Walf Fadjri - Dakar, Sénégal